Whitechapel de Sarah Pinborough

09:00

Il y a maintenant quelques mois, mon copain et moi avons mis la main sur la série "Penny Dreadful". Une série qui reprend les héros de l'Angleterre victorienne sur fond fantastique. Un vrai coup de coeur pour nous deux parce que d'une part la première saison était vraiment géniale, mais aussi parce que les acteurs étaient excellents. 
Vers Noël j'ai entendu parler du livre "Whitechapel" de Sarah Pinbourough, qui prend place dans le même contexte historique et quelques semaines après le voila qui atterrissait dans ma PAL parmi mes autres achats du mois de janvier. Lu la semaine dernière, voici ma revue sur cette dernière lecture du mois de février. 




De quoi ça parle ?

Dans le Londres de 1888, la ville est terrorisée par les meurtres sanglants de Jack l'Eventreur. La police se retrouve impuissante pour identifier le tueur. Parallèlement, d'autres meurtres de femmes se produisent, bien plus horribles que les premiers. Le docteur Moore, médecin légiste le jour et fervent amateur d'opium une fois la nuit tombée, prend l'affaire à coeur même si elle doit l'entraîner au delà de ses propres croyances et compétences.



Je ne suis pas passée loin de la catastrophe avec cette lecture. La première moitié du bouquin m'a profondément ennuyée et j'en étais la première catastrophée. J'aime les histoires qui prennent place à cette époque, j'aime tout ce qui touche de près ou de loin à Jack l'Eventreur, j'aime lire de temps en temps un petit thriller pour me donner quelques frissons, et j'aime quand le fantastique s'insinue par petites touches dans des faits pourtant réels. Mais, pendant un bout de temps la magie n'a pas opérée sur moi. 
Plusieurs explications à cela : la diversité des points de vue m'a énormément troublée parce que je n'ai pas l'habitude de croiser cette figure de style-là quand je lis du polar. Les sauts dans le temps avec différents personnages m'ont assez perdue dans les premiers temps. Même si l'histoire est très bien construite j'ai eu beaucoup de mal à accrocher. 
Ensuite, quand je lis un livre policier, j'aime avoir cette sensation de peur, d'urgence qui presse les personnages. Or, il faut attendre un bon moment avant que le personnage principal soit animé par cette envie de résoudre tout le mystère autour de ces meurtres.

Pourtant au bout de la deuxième moitié du livre les pièces du puzzle s'assemblent et s'éclaircissent, j'ai pensé à beaucoup de choses qui pouvaient arriver jusqu'à la fin et je suis passée de surprise en surprise. Je me suis finalement prise au jeu et j'ai dévoré la seconde partie du bouquin en un rien de temps.
Il y a un véritable talent d'écriture dans ce qui est de dresser un scénario cohérent (même si l'incursion de surnaturel m'a un peu laissé sceptique au début) mais aussi pour dépeindre une ambiance lourde, oppressante et angoissante. J'arrivais à sentir la puanteur des bas quartiers de Londres, ou bien à voir l'épaisseur des nuages d'opium. J'ai aussi ressentis beaucoup d'empathie pour le personnage du Docteur Moore, qui est un homme plein de faiblesse mais qui va se battre contre ses démons afin de venir au bout de son enquête.


En bref :

Même si cette lecture a été très laborieuse au début, je lui reconnais beaucoup de qualités en terme d'écriture et de style. L'histoire se tient complètement, et j'ai finalement pris beaucoup de plaisir à lire ce livre, bien que la fin soit très précipitée.

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2 commentaires

  1. Sarah Pinborough peut avoir un style vraiment laborieux, ou au contraire vraiment facile à lire. Son "Language of Dying" est super hard comparé à sa trilogie "Les Contes du Royaume". Par contre, je n'ai jamais lu la traduction française, seulement les versions originales alors peut-être que ça joue.. En tout cas, "Whitechapel" me tente beaucoup ! xx

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    1. L'écriture est très très bonne effectivement, mais oui des fois c'est tr!s très laborieux pour réussir à rentrer dans l'histoire !

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