La symphonie des abysses de Carina Rozenfeld
09:58
Bonjour à tous ! Je vous retrouve aujourd'hui après plus d'une semaine sans rien poster pour vous parler de mes deux dernières lectures. Il s'agit du diptyque "La symphonie des abysses" de Carina Rozenfeld. Depuis "Divergente" j'étais assez réticente à l'idée de me replonger dans le genre dystopique car cette trilogie m'avait déçue et m'avait laissé avec cette sensation de trop plein. Pourtant il reste encore quelques bouquins de dystopie dans ma PAL et je compte bien en venir à bout à un moment ou à un autre ! Aujourd'hui je vous présente donc ma dernière découverte dans le genre, et c'est une dystopie française, eh oui !
De quoi ça parle ?
L'Anneau est un atoll circulaire bordé de plages à l'eau claire, au sable fin et à la végétation luxuriante. Ce paradis sur terre est cerclé par un Mur gigantesque qui empêche toute sortie. Abrielle vit dans un petit village régit par un Règlement Intérieur sévère qui interdit toute forme d'expression musicale. Pourtant la jeune fille rêve d'expression libre et de pouvoir chanter toutes les mélodies que lui inspire la nature.
De l'autre côté de l'atoll, Sand et Cahill vivent eux aussi dans un village restrictif où tout contacts physiques et preuves d'amour sont interdits. Ce qui est assez dérangeant quand on sait que ces deux personnages sont fous amoureux l'un de l'autre.
La première qualité que j'ai à dire à propos de "La symphonie des abysses" est qu'elle ne suit pas le schéma narratif "cliché" de la dystopie. Carina Rozenfeld écrit deux livres pour nous dresser le parcours initiatiques de ses personnages. Elle sait comment raconter les histoires et nous tenir en haleine. Elle a une manière assez originale de nous parler des personnages en effectuant à chaque fois un retour à la case départ pour revenir après dans le présent qui nous intéresse au départ.
Les portraits des personnages décrits m'ont beaucoup touchés, en particulier le personnage d'Abrielle mais aussi celui d'Eyal qui apparaît dans le deuxième tome. Ces personnages que la distance éloigne vont finir par se rencontrer. Habités par cette même soif de liberté et de savoir, ils vont finir par découvrir les origines de leur monde, de ce Règlement si restrictif pour petit à petit espérer pouvoir changer de vie et vivre libre.
Le mode de narration omniscient a été aussi très agréable à lire car on contourne l'éternel alternance des points de vue entre les personnages au profit d'avoir les pensées de chacun en temps réel. J'ai beaucoup aimé ce style d'écriture qui donnait autant de profondeur d'esprit aux personnages principaux qu'aux secondaires.
Le style d'écriture est aussi à souligner. Il y a beaucoup de poésie qui se dégage dans les mots de Carina Rozenfeld. Elle sait dépeindre à la perfection l'ambiance de son atoll, les sentiments de ses personnages. Je me suis vraiment laissée prendre au jeu même si les descriptions pouvaient être un peu trop nombreuses dans le premier tome.
Le petit défaut que j'aurai à faire pour ces deux lectures réside peut être dans son dénouement que j'ai trouvé un peu trop rocambolesque, trop onirique. Aussi je suis un peu restée sur ma fin et j'aurai beaucoup aimé un épilogue pour savoir ce qu'il advient de ces personnages que j'ai adoré suivre.
En bref :
Une lecture que j'ai trouvé très agréable même si la fin m'a un peu frustré. Je recommande beaucoup car ce diptyque a su relancé mon intérêt pour la dystopie en proposant un récit original et très bien écrit.
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