Lecture commune || Des Fleurs pour Algernon - Daniel Keyes

09:00

Aloha les féé-gaffeurs ! Aujourd'hui, j'ai la chance de squatter le blog d'Hortense pour vous parler d'une lecture qu'on a lue en même temps (le principe de la lecture commune quoi): Des Fleurs pour Algernon de Daniel Keyes. Je m'appelle Chibi et, comme Hortense, je tiens un blog (un peu melting pot) et - pas comme Hortense - une chaîne Booktube.

(Hortense : petite note personnelle mais Chibi a aussi une page Hellocoton et un compte Twitter que je vous invite grandement à suivre !)

Personnellement, j'avais ce livre dans ma bibliothèque depuis très longtemps et il fallait que je me mette des coups de pieds aux fesses pour le dégainer. Si j'avais su... ! Je l'aurai lu bien avant. 

☼ De quoi ça parle? 



Charlie Gordon est un simple d'esprit, heureux dans sa condition, et très travailleur, soucieux de devenir "un télijen". Il suit des cours d'alphabétisation pour adultes arriérés et un jour, il est abordé par deux scientifiques qui lui proposent de devenir le sujet d'une expérience. Celle-ci a déjà fonctionné sur une souris (Algernon) et a décuplé son intelligence. Charlie accepte, plein d'espoir et c'est alors qu'une myriade de possibilités s'ouvrent à lui jusqu'au jour où Algernon commence à décliner...






☼ Qu'est-ce que j'en ai pensé? 

Tellement de choses! Je pense ne pas trahir la pensée d'Hortense en affirmant que ce livre nous a fait passer par un kaléidoscope d'émotions. Au début de la lecture, j'avais peu de temps à lui consacrer et il me fallait de la concentration pour parvenir à décrypter ces conte randus. Mais une fois lancée, on n'arrivait plus à m'arrêter! 

Charlie est un personnage très attachant. Il fait partie des êtres humains qui sont d'une grande bonté et d'une gentillesse sans limite. C'est de son point de vue que l'on va suivre toute l'histoire, via les comptes rendus qu'il écrit à destination des deux scientifiques pour jauger les progrès qu'il fait. Et quels progrès fulgurants! 



Quelle fierté aussi quand il parvient à réaliser ces choses qui lui tenaient à cœur. Et quelle colère face à ces actes méprisables dont il est parfois victime. Je suis du style à prendre parti pour les plus faibles et ce que j'ai pu lire dans ce livre m'a parfois mise hors de moi. Mais il y a eu aussi les moments doux, les moments complexes. Ces derniers sont les plus intéressants à mes yeux. 

Il s'agit, pour moi, des difficultés qu'il rencontre encore alors qu'il est devenu terriblement intelligent. Parce que le savoir ne permet pas de franchir les barrières relationnelles. De ce côté-là, il a longtemps conservé un handicap certain, ce qui a fait qu'à un moment, je m'en suis un peu détachée... jusqu'à la prochaine mésaventure.



Il est comme un enfant qui apprend toute sa vie en accéléré, quelques mois à peine. Jusqu'au moment où il voit son alter ego, cette petite souris si malicieuse et vive d'esprit qu'est Algernon, commencer à réagir bizarrement... Mon coeur s'emballait aussi fort que le cerveau de Charlie, j'étais angoissée pour son avenir, de ce qu'il allait devenir... 

Jusqu'au bout de l'histoire, Charlie a été un personnage que j'ai pris plaisir à suivre, à découvrir, auquel je me suis beaucoup intéressée. Et ça a été un grand plaisir de lire cette lecture en commun avec Hortense car pouvoir parler de ce qu'il se passe, de nos impressions, nos sentiments m'a beaucoup plu et aidée dans mes réflexions sur les personnages. 

A mes yeux cependant, ce livre est plus un roman qui tient de la psychologie que de la science fiction par les sujets qu'il aborde et le côté relationnel qui est à la fois omniprésent et central dans l'oeuvre. Je décèle aussi une part importante de psychologie freudienne, dans les relations qu'il a et les obstacles qu'il rencontre avec les femmes. 

Enfin, bien qu'il ait été publié en anglais en 1966, ce livre n'a pas pris une ride et est plus d'actualité que jamais pour comprendre l'Autre dans toutes ces facettes et ses différences. On s'arrête trop souvent aux apparences, via nos représentations, sans chercher à aller plus loin. Si l'on pouvait, ne serait-ce qu'un tout petit peu, plus prendre la peine de prendre en compte les sentiments des autres et les traiter en Humains... 


Bref, une très belle découverte pour moi ! 
Je vous la recommande vivement!


► Daniel Keyes, Des Fleurs pour Algernon, 1972, éditions J'ai Lu, 300 pages.
► Pour lire la chronique d'Hortense, c'est par ici que ça se passe.

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8 commentaires

  1. Oh je ne savais pas que ce livre était si "vieux", je ne m'en suis pas rendu compte en le lisant, effectivement il n'a pas pris une ride!
    (PS : ton article est en Une sur Inspilia aujourd'hui je sais pas si t'as vu ^^)

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    1. Oh non j'avais pas vu ! C'est cool, je savais pas qu'Hortense était sur Inspillia ^^
      Je ne m'en suis rendu compte aussi que lorsque j'ai cherché des liens avec Freud parce que certains passages étaient quand même vachement en lien ^^

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    2. Ah cool pour Inspilia, en effet je n'ai pas vu je n'y vais pas souvent, merci de me l'avoir dit :)
      Personnellement, un livre si "vieux" mais qui reste aussi moderne c'est juste la vraie définition d'un classique pour moi, ça me fait le même effets que "les liaisons dangereuses".

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  2. Je l'ai lu il y a plusieurs années et je l'ai beaucoup aimé également merci à toi pour ce souvenir :)

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  3. j'adore ce roman qui effectivement soulèvent pas mal de questions sur l'être humain !

    Estelle
    lamodeestunjeu.fr

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    1. Tellement de questions que j'ai l'impression qu'il faudrait des pages et des pages pour pouvoir aborder tous les aspects de ce bouquin !

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    2. Et des fois, il vaut mieux garder ces petits aspects pour soi et cheminer intérieurement vers plus de sagesse grâce à notre réflexion... En tout cas , le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il est complexe et pas du tout vide de sens.. ! :-)

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