Sur tes yeux de Irene Cao

17:07

"Sur tes yeux" de Irene Cao est un livre italien, c'est le premier tome d'une saga qui s'appelle "La trilogie italienne", et c'est un livre érotique. D'habitude sur ce blog, quand je veux vous parler d'un livre qui fait partie d'une série j'essaye de lire toute la série afin de pouvoir vous en parler dans son ensemble. Quand cela ne se produit pas, il y a alors deux options : 

- Les tomes suivants ne sont pas encore parus (comme ça a été le cas pour "Les fiancés de l'hiver")
- Je ne compte pas lire la suite de la série (comme ça sera finalement le cas pour "L'épreuve")

Tous les tomes de cette trilogie-là sont sortis. Si je ne vous parle que du premier, vous l'aurez compris, c'est qu'il ne m'a pas assez convainvu pour poursuivre. 


De quoi ça parle ?

Elena est une femme italienne de 29 ans, restauratrice d'oeuvre d'art à Venise. Très passionnée par son travail, sa meilleure amie Gaïa peine à la faire sortir, seul son tout récent petit-ami, Fillipo, arrive à lui faire détacher les yeux des oeuvres qu'elle restaure. Alors qu'elle s'occupe d'une fresque dans un sompteux palais vénitien, le propriétaire héberge Leonardo, le chef d'un grand restaurant qui s'apprête à ouvrir. Beau, mystérieux et esthète il va initier Elena à des plaisirs qu'elle ne connait pas. 


Comme je vous l'ai dit un peu plus haut il s'agit d'un livre érotique, et c'est par là que je vais commencer à en parler parce qu'il y a beaucoup de choses à dire sur ce premier tome. Les scènes de sexes sont très bien écrites, très imagées et assez émoustillantes par moment. Leur seul défaut est peut-être que l'ensemble était mal équilibré. Il faut attendre 150 pages (sur 360) avant la première scène érotique. C'est à la fois long, mais pas trop précipité. Les autres passages se suivent par paquets de dix avant de laisser des temps morts dans le récit où plus rien ne se passe alors. 

Avec une histoire qui se passe à Venise j'espèrais retrouver un peu la qualité d'écrite de la saga "Hotel" d'Emma Mars (la seule trilogie érotique que j'ai réussit à lire jusqu'au bout) qui se passe à Paris. C'est un aspect qui m'avait convaincu pour lire ce livre car Venise est une ville qui fait rêver, qui est un véritable appel au voyage et à l'éveil des sens. Si les descriptions des lieux sont là, il manquait un petit quelque chose pour que je me sente totalement intégrée aux décors. Le livre n'est pas trop mal écrit, ce n'est pas un chef d'oeuvre, mais c'est suffisant pour voir les pages défiler sans s'en rendre compte. 

Tout le roman est raconté à travers les yeux d'Elena, et j'ai eu tellement de mal à m'attacher à ce personnage, tout simplement parce que... c'est une vraie ****. Sans principe ni volonté, on la voit évoluer de manière brutale, à peine crédible, repoussant ses limites, oubliant ses principes. C'est un personnage soumis et idiot, qui fonce dans le mur malgré tous les signaux qui lui indiquent de faire marche arrière. Peu soucieuse des effets que son comportement peut avoir sur son entourage, j'ai trouvé Elena d'un égoïsme sans borne et plusieurs fois ses réactions (notamment envers le personnages de Filippo) m'ont révoltées. Si vous aimez les personnages indécis, qui connaissent des évolutions soudaines, mais qui restent en proie à leurs doutes de manières incessantes, alors ce personnage peut vous plaire. 
Le personnage de Leonardo est le cliché de ce qu'on peut voir dans la littérature érotique actuelle : froid, dominant, arrogant, sûr de lui, sans attache et maitre dans l'art du sexe. Si il se montre assez sensible au monde qui l'entoure et à l'art, il est toutefois un personnage très amoral qui va mettre Elena à l'épreuve dans des épisodes totalement absurdes (spoiler : quel est l'intérêt de la forcer à manger de la viande alors qu'elle est végétarienne depuis toujours ? De même avec l'alcool ?)
Je ne m'attarderai par sur les seconds rôles de ce bouquin, comme les personnages de Gaïa et Filippo, qui sont des personnages sans aucune nuance, qui donnent dans la vulgarité ou dans l'insignifiance.


En bref :

Une lecture rapide, pas trop désagréable si on exclut le personnage d'Elena. Si le décor était prometteur pour de belles scènes de description, il manque quelque chose pour vraiment se sentir en Italie. Le scénario brodé autour des personnages ne m'a pas donné assez envie de continuer à suivre leur histoire. Un tome, c'est suffisant, deux, ça serait un peu trop. 

Moi durant toute la rédaction de cet article, en pensant au personnage d'Elena.

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3 commentaires

  1. Déconne pas, j'ai acheté le premier. Je vais pas tarder à le lire d'ailleurs.

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    1. Ben du coup j'espère que ta lecture ne va pas être complêtement influencée par cet article. En tout cas quand tu l'auras lu reviens me dire ce que tu en penses :)

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  2. Eh bien, j'ai bien fait de venir sur ton blog: j'ai hésité à l'acheter, pas vraiment convaincue, vendredi. Mais je n'ai pas succombé: et j'ai bien fait!!

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