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LA VIE, LES ÉTUDES, LE BLOG ET MOI (2ème édition)

14:42

Bonjour chez vous ! 

Le 16 juillet dernier, mon blog fêtait ses trois ans. Quand je vois des blogs fêter leur trois ans ça s'accompagne en général d'un long post de remerciement, d'un concours et de plein de bonnes choses pour remercier la fidélité de son lectorat. De mon côté, il n'y a rien eu, pas un post, pas même un tweet. Pourtant aujourd'hui j'ai besoin de tirer le bilan des trois ans passés et de parler un peu de l'avenir de La Fée Gaffe. 

Je préfère prévenir, cet article ne parlera pas que de livres, il sera beaucoup plus personnel que ceux que vous avez l'habitude de lire. 

Il s'est passé énormément de choses en trois ans sur le plan personnel : j'ai déménagé deux fois, j'ai rencontré la personne qui partage ma vie actuellement, j'ai évolué dans mes études... avant de les abandonner peu avant la fin. J'ai eu différents jobs, plus ou moins intéressants, et me voila sur le point de reprendre de nouvelles études à la rentrée prochaine. 

Sur le plan virtuel, le blog m'a énormément apporté : déjà j'ai élargi le champ de mes lectures en cherchant toujours à avoir le contenu le plus varié. J'ai un lectorat fidèle et bienveillant que j'aime retrouver régulièrement dans mes commentaires (et je vous en suis réellement reconnaissante car vous êtes un vrai moteur !). Le blog est un véritable espace de jeu sur lequel j'expérimente ce qui me plait. En décembre dernier je suis même sortie un bon coup de ma zone de confort en créant ma chaine Youtube. 

En trois ans, j'ai muri, j'ai changé, j'ai évolué et pourtant je n'ai rien fait pour fêter l'anniversaire du blog. Ceci pour la raison suivante : je n'éprouve plus autant de plaisir à écrire dans mon blog qu'avant. 
Peut-être l'aurez vous remarqué mais le rythme du blog a été assez instable ces derniers temps. Je lis beaucoup plus vite que je n'écris de chronique. Je ne trouve plus le temps et l'énergie d'écrire de longs articles pour vous donner mes avis comme j'ai pu le faire jusqu'à présent. Pire que ça, quand j'écris un article et que je le relis plus tard je suis très insatisfaite du travail que je fournis. Parfois même les articles se programment et je ne pense pas à les relayer sur les réseaux sociaux pour vous les présenter. Depuis trois mois environ le blog est peu à peu à l'abandon avec une utilisation en dent de scie : j'écris et programme cinq article en une seule soirée et puis je n'y touche plus pendant deux semaines. Un fonctionnement que je n'avais jamais eu avant quand j'écrivais spontanément mes chroniques presque à chaud dans les heures qui suivait la fin de ma lecture. 

De plus, avec la rentrée qui approche, je risque d'avoir encore moins de temps pour parler de livres ici. Ce n'est pourtant pas l'avis qui manque. Je suis toujours la même passionnée qu'il y a trois ans, peut-être même encore plus, et quand je termine un livre ou une BD mon premier élan est de vouloir partager ce que j'en ai pensé avec vous. 

Quand j'ai ouvert le blog de la Fée Gaffe, j'ai intitulé mon premier article "la vie, les études, le blog et moi" dans lequel je vous parlais de ma difficulté à maintenir un blog durant les temps scolaires. Ce schéma semble se profiler alors qu'une nouvelle formation m'attends d'ici quelques jours et que, cette fois-ci, je souhaite vraiment m'y donner à fond et aller jusqu'au bout. 

Je continuerai toujours de vous parler de livres, parce que quoiqu'il arrive, je sais qu'à la moindre occasion je continuerai de lire dès que le temps me le permettra. Mais pour l'année à venir le blog sera suspendu au profit, entre autre, de la chaine Youtube. Ce nouveau moyen de communication m'amuse vraiment, je ne vous promets pas un rythme plus régulier mais je sais que c'est un média que je ne veux pas lâcher pour l'instant. 
Aussi, si vous aimez mes articles sur le blog alors je vous invite chaleureusement à vous abonner à mon compte Instagram. Je l'avais laissé à l'abandon depuis un moment mais je compte le reprendre et pouvoir vous partager un peu plus directement mes dernières lectures dans un format qui sera plus sympa et un peu moins chronophage pour moi. 

J'espère vous retrouver très vite sur Youtube et Instagram, le blog sera au repos à partir de maintenant même si nous ne sommes pas à l'abri d'un ou deux articles de temps en temps. Profitez bien de la fin de votre été, je vous embrasse très fort !

Quand je ne sais pas comment illustrer un article, je mets une photo de moi qui a plus de cinq ans... 

Auteur Masculin

Les Décharnés - Paul Clément : une très bonne surprise !

18:11

Bonjour chez vous, 

Il y a quelques étés de ça j’ai dévoré pas mal de romans zombiesques : World War Z, le guide de survie en territoire zombie, Les faucheurs sont les anges, etc. et même un petit livre sociologique (excellent d’ailleurs) pour nous expliquer notre engouement pour ces créatures morbides.
Autant de lectures qui m’ont délicieusement plongée dans des mondes apocalyptiques. Une fois cette phase de lecture passée, je n’avais plus retrouvé de zombies parmi les livres que je selectionnais. Pourtant, il y a quelques semaines maintenant, j’ai eu une très bonne surprise, made in France s’il vous plait !

De quoi ça parle ?


Une journée de juin comme une autre en Provence. Blessé à la cheville, Patrick, un agriculteur de la région, asocial et vieillissant, ne souhaite qu'une chose : se remettre au plus vite pour retrouver la monotonie de sa vie, rythmée par un travail acharné. Mais le monde bascule dans l'horreur lorsque les automobilistes, coincés dans un embouteillage non loin de chez lui, se transforment soudain en fous assoiffés de sang... de sang humain. S'il veut survivre, Patrick doit non seulement faire face à ces démons qui frappent à sa porte mais aussi à ceux, plus sournois, qui l'assaillent intérieurement. Et si cette petite fille, qu'il prend sous son aile, parvenait à le ramener, lui, vieux loup solitaire, dans le monde des vivants ?

Autoédité, 320 pages


A première vue, « Les Décharnées » rassemble toutes les caractéristiques pour faire un bon roman de zombie : avec son personnage principal solitaire, l’enfant à protéger, la découverte d’une catastrophe humanitaire et la quête du meilleur moyen de survie. 

La plus grande originalité de cette histoire réside dans son cadre, le genre zombiesque regorge de références majoritairement américaines et il est assez rare de voir une histoire prendre place chez nous. Pourtant, l’action prend place ici en Provence, et je dois avouer que j’imagine sans mal les très beaux paysages de cette région envahis par des hordes de zombies rampants, se déplaçant sous un soleil de plomb avec pour seul bruits aux alentours que leurs grognements et les cigales.

Un très bon moment de lecture. J’ai aimé Patrick, cet agriculteur un peu bourru qui se retrouve contraint de quitter sa maison provençale et de prendre soin d’une petite fille qui a vu sa mère se faire dévorer par les zombies. Un personnage simple et agréable à suivre, plein de bon sens, d’intelligence et d’esprit pratique qui se débrouille presque trop bien dans cet univers zombiesque, lui qui n’a connu que la tranquillité de son exploitation depuis de nombreuses années. 

La dynamique qui naît entre lui et la petite Emma est touchante. Une relation qui par moment rappelle un peu celle du jeu « The Walking Dead » édité par Telltale Games. 

En soit l’intrigue n’apportera pas énormément de nouveauté quand on est déjà familier au genre. Le but de ce roman est d’abord de survivre, de trouver des signes de civilisation mais aussi de savoir vers qui se fier et d’apprendre à nos dépends que les zombies ne sont pas forcément les créatures les plus dangereuses pour l’homme. 
La fin de ce roman est presque inévitable et ne surprendra pas grand monde. Pourtant cette lecture nous accroche, nous captive et maintient notre attention jusqu’aux dernières pages. Je pense que c’est très certainement dû au charisme dégagé par son personnage principal. Je me suis immédiatement prise d’intérêt pour Patrick et pour ce qui allait lui arriver. L’auteur, Paul Clément, a le talent pour nous décrire la personnalité de son personnage, pour nous décrire l’environnement dans lequel il évolue et pour maintenir notre attention jusqu’au bout.


En bref :

Une découverte française pleine de qualités : des personnages attachants et une histoire touchante. Pas de surprise au niveau de l’intrigue mais on reste quand même jusqu’au bout pour la qualité de l’écriture ! 

Les adultes n'existent pas - Sarah Andersen : plein d'humour et d'intelligence

18:23

Bonjour chez vous, 

Sarah Andersen, ce nom vous est peut être inconnu mais je mettrai ma main au feu si nous ne connaissez pas ces dessins. Relayés très régulièrement sur les réseaux sociaux, ses strips font marrer l’internet en nous présentant l’avatar de Sarah Andersen, une jeune femme qui se trouve très souvent en décalage dans notre société. 

Ca fait des années que je vois ces petits strips régulièrement sur internet. Une première BD a récemment été édité en France et je l’ai acheté sans même y réfléchir. Après tout, elle me plaisait déjà sur internet alors autant l’avoir dans ma bibliothèque. 

« Les adultes n’existent pas » est une BD à sketch où chaque planche nous raconte des petites tranches du quotidien de Sarah Andersen mais qui pourrait parler de n’importe quelle personne entre vingt et trente ans. 

Personnellement je me suis énormément identifiée à elle. J’ai eu un sourire en coin lorsqu’elle parle de ses centres d’intérêt pas toujours compris par son entourage, par sa peur de la vie d’adulte, sa fuite des responsabilités mais aussi son hymne à la flemme et à la procrastination. J’ai aimé son rapport aux autres, à son étrange associabilité parce que je me suis énormément reconnue entre elle même si ce sont des traits de ma personnalité sur lesquels je travaille énormément depuis quelques années maintenant. 


« Les adultes n’existent pas » est une BD pour nous parler du décalage entre ce que nous voulons être et ce qu’attend notre environnement une fois que nous avons atteint « l’âge adulte » On y questionne avec intelligence le rapport entre responsabilité et maturité mais aussi c’est un joli signe de la main adressé à notre enfant intérieur qui attend qu’une chose : pouvoir faire un château fort avec des coussins et s’y cacher pour jouer tranquillement à la Game Boy. Plus discrètement aussi Sarah Andersen parle des injonctions à la féminité (s’épiler, se mettre du vernis, devoir toujours être coquette alors qu’on veut juste mettre un bon vieux sweatshirt).

Bref, une BD qui parle à notre enfant intérieur et qui nous incite à s’assumer et à s’aimer tel que l’on est et défier les attentes que l’on peut avoir de nous. 




En bref :

Au delà de toutes les considérations juste évoquées « les adultes n’existent pas » est aussi une BD pleine d’humour qui m’a souvent fait rire. Je vous défie de ne pas vous y reconnaître au moins une fois !

Manga

Orange - Ichigo Takano : un joli coup de coeur manga

17:04

Bonjour chez vous,

Trois mois après une première plongée dans les mangas, j'ai eu mon tout premier coup de coeur du genre. Je vous présente donc aujourd'hui Orange d'Ichigo Takano qui a été un vrai plaisir à lire et une belle surprise !


Algérienne

Chanson Douce - Leila Slimani : écrit de main de maitre !

18:00

Bonjour chez vous, 

Il y a quelques temps j’ai découvert un podcast merveilleux que je vous conseille énormément. « La Poudre », présenté par Lauren Bastide. Cette dernière interviewe et nous présente des portraits de femmes : artiste, autrice, activiste, féministe. A travers ces différents portraits j’ai découvert celui de Leila Slimani, un nom qui m’étais déjà familier car elle s’est illustrée récemment en gagnant le prix Goncourt pour son roman « Chanson Douce ». Après l’avoir écoutée pendant plus d’une heure j’ai encore plus eu envie de me pencher sur ce titre qui me tentait déjà un peu depuis quelques temps. 

De quoi ça parle ?

Lorsque Myriam, mère de deux jeunes enfants, décide malgré les réticences de son mari de reprendre son activité au sein d'un cabinet d'avocats, le couple se met à la recherche d'une nounou. Après un casting sévère, ils engagent Louise, qui conquiert très vite l'affection des enfants et occupe progressivement une place centrale dans le foyer. Peu à peu le piège de la dépendance mutuelle va se refermer, jusqu'au drame.

Publié chez Gallimard, 227 pages

« Chanson douce » est un roman percutant et perturbant qui arrive à faire beaucoup de choses en très peu de mot. Les premières pages nous plongent directement dans l’horreur qui constituera le final de ce roman et les différents chapitres sont entrecoupés par des petits passages de vie de personnages secondaires. Ces chapitres là apportent un très léger éclairage sur le drame qui se jouera à la fin de l’histoire et un bon approfondissement du personnage de la nourrice, Louise. 

Avec une écriture simple mais assurée, Leila Slimani nous offre dès les premières pages la meilleure description possible de la psychologie des personnages. On comprend très vite les enjeux présents et le caractère des principaux protagonistes. Louise, pleine de nuances et de zones d’ombre est bien évidemment le personnage central de cette histoire. Tout tourne autour d’elle. Mais j’ai toutefois énormément apprécié le personnage de Myriam, pleine de contradiction, et de la relation qu’elle noue avec sa nourrice jusqu’au moment où sa présence devient à le fois étouffante mais aussi indispensable. 

Les relations toxiques ont toujours été un sujet que j’aimais retrouver dans mes lectures, et c’est le cas ici aussi où une dépendance réciproque va se créer entre Louise et Myriam mais où chacune va finir pas ne plus supporter la présence de l’autre. Les premiers chapitres font preuves d’une certaine langueur mais ce rythme est sagement étudié pour nous amener petit à petit à une terrible ambiance oppressante. On ressent le mal être de tous les personnages. La tension monte en crescendo jusqu’aux toutes dernières pages qui sont insupportables de cruauté. Je mettrais peut-être là mon bémol : la fin trop abrupte, à la fois très attendue mais trop soudaine et expéditive. Les derniers instants de lecture nous plonge dans un état de voyeurisme comparables aux voisins présents à plusieurs reprises dans ce roman : on veut en savoir plus, que se passe-t-il après la fin ? Que deviennent les personnages ? Quelle sera les évolutions après les derniers évènements de l’histoire ? Autant de questions qui restent sans réponse et qui torturent le lecture. 


En bref :

Une lecture coup de poing qui laisse oublier ses longueurs du début pour nous offrir des moments d’angoisses terrifiants. Une très bonne surprise qui se dévore en quelques heures.